Présentant la quintessence de ce Projet, le Ministre des Droits Humains a souligné que l’histoire de la République démocratique du Congo est marquée depuis plusieurs décennies par une série de violences cycliques et de massacres qui ont causé de nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels.
Ces violences ont également contraint des centaines de milliers de personnes à se déplacer à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Le propre de ces crimes dont la plupart sont restés impunis est qu’ils ont engendré de nombreuses frustrations et humiliations pour les victimes au point de créer une atmosphère de méfiance et de suspicion entre celles-ci et les institutions.
En effet, depuis près de trente ans maintenant, chaque passage d’un conflit, le plus souvent interne, à un retour à la paix, font inévitablement apparaître la question du « que faire ? » pour régler le passif des violations graves des droits humains occasionnées pendant les périodes violentes ayant endeuillé les communautés et fissuré la cohésion sociale.
La justice transitionnelle semble au regard des problématiques qu’elle met en exergue, apporter une réponse appropriée au retour à l’ordre institutionnel tout en favorisant la construction d’une architecture sociale basée sur des fondements plus solides afin d’éviter la répétition des violations des droits de l’homme.
D’où le besoin essentiel de restaurer la paix et la cohésion nationale ne peut être véritablement matérialisé qu’en promouvant les réparations en faveur des victimes de toutes ces atrocités ainsi que leurs ayants droits.
Badinews