Fini le suspense, deux mois après la nomination du premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde ! Son gouvernement a été enfin rendu public lundi, à travers l’ordonnance présidentielle lue par le porte-parole du Chef de l’Etat sur les antennes de la chaine nationale. Mais qu’est-ce qui a changé et qu’est-ce qui doit l’être avec cette équipe des ‘’warriors de l’Union sacrée de la Nation’’, comparé au Gouvernement de coalition FCC-CACH de Ilunga Ilunkamba ?
D’emblée, contrairement au précédent qui avait 67 membres, le gouvernement Sama en compte 56 dont 4 vice-premiers ministres, 9 ministres d’Etat, 31 ministres, 1 ministre délégué et 11 vice-ministres. Avec 15 femmes, soit 27% de participation féminine, record jamais battu, ce premier gouvernement de l’USN s’est voulu inclusif avec la participation de toutes les tendances en place. Trois des quatre vice- primatures ont été attribuées aux nouveaux alliés du Chef de l’Etat et un à la société civile.
Analyse faite, seuls 10 membres du gouvernement sortant ont été reconduits, 4 d’entre eux retrouvant leurs portefeuilles respectifs, notamment l’Urbanisme et habitat avec Pius Muabilu ; les Affaires foncières avec Sakombi Molendo ; le Commerce extérieur avec Jean-Lucien Bussa et les Postes, télécom et nouvelles technologies de l’information et de la communication avec Augustin Kibassa.
Coté innovations, le portefeuille du Numérique est du nombre. Plusieurs ministères ont vu leurs compétences élargies en fonction du contexte actuel. C’est le cas du ministère de la Santé publique qui se voit ajoutée l’hygiène et la prévention ; celui des Petites et moyennes entreprises avec l’entreprenariat, le ministère des Transports et voies de communication désormais chargé aussi du désenclavement. La vice-primature du Budget devient un ministère d’Etat, tandis que le ministère des Affaires étrangères devient une vice-primature.
Deux membres du cabinet du Chef de l’Etat entrent au gouvernement notamment Nicolas Kazadi aux Finances ; Désiré Kolongele Eberande, le Numérique.
Les jeunes se retrouvent en bon nombre dans ce gouvernement avec notamment la présence du député Patrick Muyaya, benjamin de la législature 2011, et Aminata Namasia, la cadette de l’actuelle Assemblée nationale. Ce qui tire l’âge moyen des membres à 49 ans.
Mais au-delà de ce changement identitaire, les Congolais attendent plutôt des actions en faveur de la la sécurité, l’amélioration des conditions de vie devenue intenable, le vécu quotidien, l’accès aux services sociaux de base dont l’eau et l’électricité, l’accès aux soins de santé de qualité, concrétisation parfaite de la gratuité de l’enseignement de base,…
Badinews