Dans son exposé du 29 mai 2024 au Forum des Théologiennes Religieuses de l’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG) à Nemi (Rome), la Révérende Sœur Marie-Anne Misenga, de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Jésus et Marie, a fait un plaidoyer en faveur de son pays, la République démocratique du Congo. Etant donné que ledit exposé constitue un projet de publication d’un article, les détails sont à venir. Toutefois, l’autrice repose son argumentaire sur les Saintes écritures, prenant l’approche de dénoncer ‘’le pouvoir à tout prix’’, credo des dirigeants éternels inassouvis du monde actuel.
Professeure des universités, Révérende sœur Marie-Anne Misenga avait fait confectionner pour la circonstance un velours du Kasaï, une province au cœur de la RDC, en guise de matériel didactique. Il s’agit d’une carte de la République démocratique du Congo, avec son drapeau national en toile de fond. A ses consœurs, elle a pris le soin d’expliquer les trois couleurs du pays : le bleu ciel, symbole de paix ; le rouge qui symbolise le sang versé par les martyrs de l’indépendance ; ainsi que le jaune, c’est-à-dire la richesse de ce richissime pays au cœur de l’Afrique. Enfin, l’étoile jaune du drapeau de la RDC qui évoque son avenir radieux ; jusqu’ici un vœu.
A l’intérieur de cette carte congolaise intentionnellement déformée, on aperçoit également certains éléments qui traduisent la richesse et la culture congolaise, objets de toutes les convoitises : un okapi, animal exceptionnel trouvé initialement en République démocratique du Congo ; une calebasse, signe de fécondité féminine ou réservoir de richesses qui est disputée par 3 mains prédatrices, soit par plusieurs pays receleurs et autres multinationaux véreux. D’où la calebasse se casse et le sang en coule ; image très éloquente en termes de perte tant d’innombrables déplacés de guerres que des milliers de morts, à l’indifférence générale de la communauté internationale qui joue au sapeur-pompier. En effet, ajoute-t-elle, « ces victimes subissent la convoitise des pays étrangers avides de piller les richesses du pays et une véritable tragédie humaine ignorée par tous s’en est suivie! »
Mais le salut du Congo n’est pas une utopie. Cette situation ne doit pas demeurer interminablement. Lueur d’espoir, le même tableau présente une religieuse, bible à la main. « C’est par nous, au moyen de l’apostolat et l’inculturation, dans ce contexte difficile où le danger nous guette également, que ces populations désespérées en proie à cette calamité pourront retrouver du sourire », renchérit-elle, convaincue, avant de terminer par une autre symbolique : la colombe sur cette œuvre d’art, c’est « la paix que nous désirons et demandons à Dieu pour notre pays ».
Les participantes émues n’ont pas manqué de saluer ce combat d’une femme, une religieuse, doublée de professeure des universités qui, dans sa mission prophétique, parle au monde de la détresse de ses frères et sœurs de la République démocratique du Congo.
Badinews