Sept Chefs d’Etat participent, depuis la mi-journée de ce jeudi 24 février 2022, au sommet sur l’Accord-cadre d’Addis-Abeba à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa (RDC).
Il s’agit des présidents Yoweri Kaguta Museveni (Ouganda), président en exercice du Mécanisme régional ; Dénis Sassou-N’guesso (Congo), Faustin Archange Touadera (RCA), Joao Lourenco (Angola), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Evariste Ndayishimiye (Burundi) et Félix Antoine Tshisekedi de la République démocratique du Congo.
Les autres pays signataires de l’Accord-cadre ont délégué des représentants de haut rang. Quant aux garants de cet accord, ils sont représentés entre autres par Moussa Faki Mahamat (UA) et Jean-Pierre Lacroix (ONU).
Alors que la dernière réunion de Kampala en 2018 n’avait réuni que 3 Chefs d’Etat, d’aucuns voient dans cette liste un succès diplomatique indéniable pour le Président Félix Tshisekedi, d’accueillir en présentiel un nombre si important des Chefs d’Etat malgré les restrictions liées à la pandémie de Covid-19.
Trois moments forts ont marqué ce sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement sur l’Accord Cadre, ouvert ce jeudi matin à la Cité de l’Union Africaine. D’abord une série des prises de parole, avec, honneur aux femmes, Mme Julienne Lusenge, présidente du Conseil Consultatif des femmes; puis, successivement, l’Envoyé spécial de l’Union Européenne, le Secrétaire général adjoint de l’ONU, le président de la Commission de l’Union Africaine,… suivis des présidents de l’Angola Joao Lorenco, le président sortant du mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre Yoweri Museveni et , enfin, le président entrant du Mécanisme régional du suivi des accords Félix Antoine Tshisekedi.
Le deuxième temps fort de ce sommet sera le huis clos des Chefs d’Etat et de gouvernement avant la cérémonie de clôture prévue à 17h30, sanctionnée par la lecture du communiqué final et le discours de clôture du Président Félix Antoine Tshisekedi; tout sur la radiotélévision nationale.
Signé par 13 pays en 2013, l’Accord-cadre vise, pour les parties , à » s’atteler aux causes profondes du conflit et de mettre un terme aux cycles de violences récurrentes ».
En effet, depuis le début de la décennie 1990 que l’Est de la RDC subit, de manière itérative, des violences armées aux causes et effets transfrontaliers, il s’est ainsi avéré utile d’y employer une approche régionale.
L’Accord-cadre d’Addis-Abeba prescrit des actions concrètes , traduites par des engagements de la RDC et de la Communauté internationale. En 6 points, la RDC s’est engagée à :
1. continuer et approfondir la réforme du secteur de la sécurité , en particulier en ce qui concerne l’armée et la police ;
2. consolider l’autorité de l’Etat , en particulier à l’Est de la RDC, y compris en empêchant les groupes armés à déstabiliser le pays voisins;
3. effectuer des progrès en ce qui concerne la décentralisation ;
4. promouvoir le développement économique, y compris au sujet de l’expansion des infrastructures et de la fourniture de services sociaux de base;
5. promouvoir la réforme structurelle des institutions de l’Etat , y compris la réforme des finances;
6.promouvoir les objectifs de réconciliation nationale, de tolérance et de démocratisation.
Badinews