Le Département d’État des États-Unis, par la bouche de son secrétaire d’État qui participe cette année au sommet du G5 Sahel, promet ce jour le soutien de son pays à ces partenaires d’Afrique. Dans son allocution, Antony J. Blinken a commencé par remercier le président Ghazouani pour son leadership au cours de l’année écoulée, le président Deby pour assurer la présidence cette année, ainsi que M. Maman Sidikou pour la direction du secrétariat exécutif.
« Le G5 Sahel fait un travail essentiel pour apporter la sécurité, la stabilité et la bonne gouvernance à votre région. Les États-Unis s’engagent à être un partenaire solide à vos côtés », a-t-il commencé avant de se dire préoccupé par la montée de l’extrémisme violent, les problèmes de gouvernance et les préoccupations humanitaires dans la région. Tout en promettant l’appui des États-Unis aux « objectifs de la Coalition internationale pour le Sahel visant à coordonner le soutien international apporté à la région, qu’il s’agisse de renforcer sa capacité à lutter contre le terrorisme ou de soutenir le développement économique ».
A l’en croire, « alors que Daech et les groupes affiliés à Al-Qaïda cherchent à étendre leur portée à travers l’Afrique, les États-Unis continueront de collaborer étroitement avec leurs partenaires africains. Nous nous appuierons sur les initiatives existantes en Afrique de l’Ouest et partagerons les enseignements tirés de la lutte mondiale contre l’extrémisme violent ». Raison pour lui de féliciter la Mauritanie d’avoir rejoint le Tchad et le Niger en tant que membres sahéliens de la Coalition mondiale contre Daech.
Lutte contre le terrorisme
Le travail tactique de lutte contre le terrorisme est essentiel. Mais à lui seul, il n’est pas suffisant. L’instabilité et la violence sont les symptômes d’une crise de légitimité de l’État. Les griefs sociaux historiques, le manque de services publics accessibles et l’exclusion des processus politiques, en particulier des communautés minoritaires ou marginalisées, tout ceci érode la légitimité des gouvernements aux yeux de la population.
Au-delà de la réponse en matière de sécurité, la voie vers une stabilité durable passe par la fourniture de services et d’opportunités économiques, la protection de l’état de droit et la participation des communautés aux décisions qui les concernent. Cela suppose aussi que la justice soit rendue pour les violations des droits de l’homme commises par les forces de sécurité, au moyen d’enquêtes transparentes et d’une véritable obligation de rendre des comptes. « Nous attendons avec impatience la mise en œuvre complète de ces initiatives », a-t-il martelé.
Le Mali restant un élément central de la stabilité future du Sahel, les États-Unis s’engagent à apporter leur soutien aux actions menées par l’Afrique pour assurer une transition de 18 mois dirigée par des civils, qui aboutira à des élections libres et équitables et au retour d’un gouvernement élu au Mali d’ici avril 2022. « Nous demandons instamment au gouvernement de transition du Mali de mener à bien un processus inclusif et transparent pour ces élections. Nous nous félicitons également de leur engagement à répondre aux griefs sous-jacents du peuple malien, notamment en matière de sécurité, de gouvernance, de droits de l’homme, de renouvellement du contrat social, de réforme électorale et de mise en œuvre de l’accord d’Alger », a dit le Secrétaire d’Etat pour clore son propos.
Badinews