En présence du Président du Sénat, du Représentant de l’UE, des membres du gouvernement congolais, des ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques des pays membres de l’UE ainsi que de plusieurs experts, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a procédé, ce jeudi 30 septembre 2021, à l’hôtel du Gouvernement, à l’ouverture des travaux de la 3ème session du Dialogue politique entre la République démocratique du Congo et les pays membres de l’Union européenne (UE). Une occasion pour lui dire aux partenaires les attentes du gouvernement dont il a la charge.
Les travaux de ce dialogue devront porter sur trois dimensions à savoir, Gouvernance politique, économique et sécuritaire ; Environnement et gestion des ressources minières et non minières ; et Développement humain.
De prime abord, le Premier Ministre a salué les efforts du Président Félix Tshisekedi, dans la normalisation de la vie politique et diplomatique de la RDC.
« L’ouverture de cette troisième session du dialogue politique me donne l’opportunité d’apprécier à sa juste valeur les efforts entrepris par son Excellence Monsieur le Président de la République démocratique du Congo, Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président en exercice de l’Union africaine, en vue de la normalisation de la vie politique et diplomatique de notre pays. C’est depuis son accession à la magistrature suprême que la conduite de notre diplomatie a été soumise à une épreuve de contact avec les pays membres de l’Union européenne et ce, par des visites d’État qui s’inscrivent tout naturellement dans le droit chemin de faire sortir notre pays de l’isolement politique et diplomatique. Le cas échéant, les relations séculaires avec les partenaires traditionnels des pays membres de l’Union européenne », a déclaré le Chef du Gouvernement.
Pour le Chef du Gouvernement congolais, ces relations diplomatiques ont vocation de renforcer le partenariat dans divers secteurs de la vie nationale.
« Ces actions devront participer au renforcement de notre partenariat à travers des projets d’investissement dans les différents secteurs de la vie nationale. Le cadre d’exécution et d’orientation des projets et programmes de coopération reste certes, l’institutionnalisation du dialogue politique au sein de l’accord de Cotonou et la formalisation des discussions dans le cadre du présent accord en vue d’orienter l’apport souhaité dans le secteur que le gouvernement congolais s’est choisi à travers son programme défendu et adopté à l’Assemblée nationale. Ledit programme s’appuie sur des piliers fondamentaux qui procèdent de la sécurité et de la paix, du redressement de l’économie ainsi que de notre écosystème, de la redynamisation de notre diplomatie en vue d’appuyer des réformes y contenues pour une meilleure prise en charge des domaines d’intervention producteurs des recettes et porteurs de croissance en vue de développer notre pays qui, comme vous le savez dans la superficie, est égale à celle de toute l’Union européenne. C’est dire, toute l’immensité des besoins qui attendent des actions de grande envergure attendues par notre population », a-t-il déclaré.
Le Premier Ministre dit par ailleurs souhaiter que ces échanges fructueux entre partenaires investis au dialogue puissent viser la recherche d’une plus-value comme c’est stipulé dans les accords de Cotonou. Il a d’ores et déjà salué la coopération entre la RDC et les institutions financières internationales, une de raison qui le pousse à soutenir la tenue de cette troisième édition du dialogue politique entre la RDC et l’UE.
« L’inscription de notre pays au registre des institutions de Bretton Woods et la volonté affichée par le Gouvernement de la République démocratique du Congo, à faire sortir les masses laborieuses du marasme social, m’incite à soutenir la tenue des présentes assises dont les retombées sont attendues dans les domaines sociaux de bases tels l’éducation dont la gratuité de l’enseignement conduira le plus grand nombre d’enfants à accéder au système scolaire ; la santé, en vue d’améliorer l’état de la vie de chaque congolais et limiter les effets de la Covid-19, qui tend à décimer la population active utile au développement de toute notre nation ; l’agriculture mécanisée et extensive, pour permettre de nourrir les 80 millions des Congolaises et Congolais ; les infrastructures en vue de fluidifier le trafic des biens et des personnes, et permettre la connectivité nationale en vue de joindre les 4 coins du pays aux dimensions continentales », a dit Jean-MichelSamaLukonde.
Le premier ministre a aussi évoqué les questions sécuritaires du pays qui préoccupent au plus au haut point son gouvernement.
« Et pour revenir sur des propos déjà tenus à cette tribune, bien-sûr la sécurité, particulièrement à l’Est de la République démocratique du Congo où nous faisons face à ces actes de barbaries et de terrorisme, mais où surtout nous devons protéger les personnes les plus vulnérables et où nous attendons aussi la réinsertion de nos fils et filles qui se sont laissés aller dans ces groupes des violences ; nous attendons dans ces échanges beaucoup plus d’appui dans le programme de Démobilisation et de réinsertion de nos jeunes », a-t-il souhaité.
Sama Lukonde a bouclé son speech par un appel aux investissements des pays membres de l’UE, dans les différents secteurs de la vie nationale.
« Je suis rassuré que l’orientation de vos discussions permettront aux investissements des pays membres de l’Union Européenne de toucher directement auxdits secteurs, afin de permettre à la République démocratique du Congo d’assurer son intégration au sein de la Zone de Libre Échange Économique Africaine (ZLECAF) et de jouer pleinement son rôle de moteur de développement au cœur de l’Afrique dans ces relations avec l’Europe », a-t-il conclu.
Il a, tout compte fait, apprécie l’apport de l’Union Européenne qui demeure au fil de temps un partenaire historique incontournable, dans les relations politiques et économiques tant en Afrique qu’en RDC, exprimant sa reconnaissance aux Ambassadeurs présents à ces assises.
Badinews