Commencée le 19 mars courant, avec l’arrivée à Kinshasa, en République démocratique du Congo, de plus de 100 hommes et femmes d’affaires, la mission économique et commerciale belge s’est clôturée ce jeudi 24 mars 2022 au Pullman Grand hôtel Kinshasa. A cette occasion, Mme Isabelle Grippa, CEO de l’Agence de développement économique bruxelloise, présente dans plus de 120 pays au monde a, devant la presse, exprimé son satisfecit pour cette mission visiblement réussie.
Interview…
Question : Madame, vous venez de clôturer la mission économique et commerciale belge en RDC. Quelles sont, à chaud, vos impressions ?
Mme Isabelle Grippa: Mes impressions sont très positives. D’abord parce que l’accueil a été très chaleureux. Ensuite, il y a eu énormément de participants. Nous en avons eu plus de 100, venus de Bruxelles pour pouvoir tisser des liens économiques avec le Congo. Nous avons également eu énormément de signatures d’accord. Ce qui est chose rare parce que, généralement, la première rencontre ne débouche pas sur un accord. Nous avons déjà des premiers partenariats, signés pendant la mission. Et donc, on envisage un rapprochement de nos échanges économiques entre les entreprises congolaises et belges, mais dans une logique de partenariat Win Win, au profit du Congo et à la Belgique.
Question: peut-on dire, de manière générale, que la Belgique est de retour en RDC ?
La Belgique est de retour en RDC, certainement avec une nouvelle vision. Elle a toujours été présente mais nous voulons, vraiment, retisser les liens économiques, un partenariat d’égal à égal, de manière qu’on puisse se soutenir mutuellement, comme des frères et sœurs de la même famille. C’est avec une nouvelle logique économique. Il y a des entreprises qui ont des solutions pour la transition énergétique, pour des hôpitaux, l’agriculture, … qui rapportent à la Belgique… Ça permettra au Congo de se développer de manière équitable avec la Belgique.
Question : que pensez-vous en termes d’enjeux, avec ce grand retour ?
Les enjeux sont énormes en matière de développement. Vous avez la croissance économique et la croissance démographique extraordinaires. Ce qui en appelle à des besoins au sein de la population: développement des territoires, assainissement de sol,… Et là, nous arrivons avec des entreprises qui ont des solutions à apporter. Cela, évidemment, le ministre de l’Industrie en a parlé, dans une logique de partenariat public-privé. Elle est fondamentale. En Belgique on l’a pratiquée. C’est ce qu’on appelle le B2G, pour pouvoir faire en sorte que le gouvernement puisse appuyer sur des solutions des secteurs privés pour aider au développement de la République démocratique du Congo.
(Ndlr: Le commerce B2G, business to government fait référence à des opérations commerciales se produisant entre une entreprise et une organisation gouvernementale, donc une institution du secteur public. En B2G, c’est l’organisation gouvernementale qui est le client).
Question : Vous êtes Belge, mais vous paraissez très proche de la RDC…
(Rire) Je suis un peu congolaise. Mon grand-père était le conseiller de votre héros national, Patrice Lumumba. C’est avec beaucoup d’émotion que je suis aujourd’hui à Kinshasa.
Propos recueillis par
Badinews