L’Assemblée nationale, partant du rapport de la commission paritaire sous la houlette du député Mbata, en vue d’émarger l’équipe devant présider aux destinées de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a entériné, en date du samedi 16 octobre 2021, la désignation de Denis Kadima à la tête de la centrale électorale. La balle est déjà dans le camp du Président de la République qui doit incessamment se prononcer quant à ce, au regard des dispositions légales.
Entretemps, cette décision contre vents et marrées est sujette à maints scénarios évidents. Selon une source proche de Félix Tshisekedi, le Président de la République va entériner ce choix des élus du peuple. Et donc, le chien aboie, la caravane passe, côté Union sacrée. « Nous sommes en route pour les élections », ne cessent de le dire les caciques de la plateforme de Félix Tshisekedi, refusant que leur chef soit taxé de lâche face aux caprices sans fondements de ses détracteurs traditionnels.
Dans cette optique, on devra s’attendre à des contestations de la décision du Président de la République, ou encore à l’endurcissement de ton contre le nouveau Président de la CENI avec le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila ; Lamuka de Fayulu et Muzito ; et surtout les deux confessions religieuses lésées à savoir catholique et protestante. Il n’est pas non plus exclu que certains katumbistes s’allient à eux. Ils vont longtemps battre le pavé, sans doute. Mais pour quelle finalité ?
Une autre option touche au calendrier électoral qui pourra afficher : impossible d’organiser les élections en 2023’’ et en appeler à des arrangements politiques. A contrario, si jamais le miracle était possible pour l’organisation des scrutins en 2023, certains s’abstiendraient-ils à l’Etienne Tshisekedi de 2006, voyant d’avance leur échec tant que les dirigeants de la CENI ne leur sont ‘’ pas proches et favorables’’ ?
La même source bat en pâture les allégations de ceux qui actionnent le paradigme Malonda comme réédité avec Kadima. « Il y avait des preuves indiscutables d’appartenance politique de Ronsard Malonda au FCC ; tandis que pour Dénis Kadima, c’est de la pure mauvaise foi contre une tribu. Il y a absence totale de preuve de sa proximité politique entre Tshisekedi et Kadima. Et même s’ils avaient quelques relations familiales, comme le racontent certaines langues, cela est-il suffisant pour mettre de côté un expert de haute facture, parce que son seul péché est celui-là ? D’ailleurs, on a déjà vu un Jeannot Bemba, Kabiliste, alors que son fils Jean-Pierre Bemba était un anti Kabila ; la famille Moleka avec deux hauts cadres de grands partis ‘’ennemis’’ : la députée Wivine était au PPRD, son frère Albert à l’UDPS ; les exemples sont légions et cet argument n’aurait guère d’effets en politique », a ajouté la source.
Quant aux photos de M. Kadima aux côtés de feu Etienne Tshisekedi, elle affirme, plusieurs autres images à l’appui, que le nouveau président de la CENI ici incriminé a posé avec d’innombrables grands politiques de la RDC et du monde, dans l’exercice de ses activités en tant qu’expert électoral de renommée internationale. « Ce qui relève donc de son parcours élogieux, et de la richesse de son carnet d’adresse », conclut-elle.
Badinews