Reconnu en juillet 2019 coupable de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo en 2002 et 2003, Bosco Ntaganda doit verser 30 millions d’euros en réparations pour les victimes. Ainsi ont décidé des juges de la Cour pénale internationale le lundi 8 mars 2021.
Les troupes de Ntaganda, alors commandant en second des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) sont pointés du doigt pour avoir commis plusieurs crimes dont les attaques, des meurtres, des viols, esclavage sexuel, persécutions et enrôlement d’enfant…
Bosco Ntaganda est actuellement incarcéré dans la prison de la CPI en banlieue de La Haye, aux Pays-Bas, et purge une peine de 30 ans de prison. L’ex-milicien congolais d’origine rwandaise est considéré comme indigent par la Cour. Il ne pourra pas s’acquitter de cette facture. Les victimes ne devraient jamais percevoir ce dédommagement même si les juges ont demandé au Fonds pour les victimes, un organe dédié aux réparations, d’avancer le montant qui ne sera probablement jamais remboursé par le condamné.
A la CPI, en effet, ces réparations futures seront collectives, aucune victime ne recevra directement des fonds. Ils seront versés à des associations d’aide, des institutions, et des ONG pour des programmes qui devront, en priorité, bénéficier aux plus vulnérables, les sans emploi ou sans domicile, les victimes de viols, les enfants soldats. Il en sera donc ainsi.
Badinews