La population du Sud-Kivu attend comme jamais que le Chef de l’Etat consulte et décrète urgemment l’état de siège sur leur province, après examen, ce vendredi 12 novembre 2021 au Conseil des ministres, du rapport de la délégation gouvernementale qui vient de terminer sa mission mercredi dans cette province.
« Nous attendons du Président de la République des mesures fortes. Le salut de notre province est dans l’état de siège. Il suffit de voir comment les dieux et les démons sont agités comme le diable dans un bénitier par crainte de l’état de siège pour tout comprendre. En réalité, ce sont des réseaux des personnes qui veulent pérenniser l’insécurité ici, au profit de leurs entreprises criminelles. Avec un peu de volonté, un peu de moyens et de bons soldats, la paix viendra à grand pas », dit un médecin, non autrement identifié.
Pour sa part, un professeur d’université rappelle au chef de l’Etat que ce qu’il avait souvent entendu à Kinshasa était autre chose que ce qu’il avait vu en Ituri.
« Savez-vous pourquoi le président avait demandé pardon à la population lors de son séjour dans le Nord-Kivu et l’Ituri, il y a quelques mois ? C’est parce que sur place, il s’est rendu compte que les ressortissants de ces provinces et toutes les missions y envoyées par Kinshasa ne lui disaient pas la vérité. C’est la coutume ici. Les ressortissants du coin, lors des missions d’enquêtes comme celle menée par le VPM de l’Intérieur à Bukavu, auront toujours tendance à occulter la vérité. Que cela soit dit. On doit changer tout ici. Le pouvoir civil doit être confié aux militaires et tout ira vite. Ne faites pas confiance aux dinosaures qui crachent le feu, parlent doucement ou ne disent mots. Vous risquez de le regretter mais ça sera trop tard », a-t-il achevé.
Une femme leader, présidente d’une ONG, une trentaine révolue, a enfin lancé un cri de cœur d’une mère, à l’endroit des membres du Gouvernement.
« Si le rapport de la mission gouvernementale n’encourage pas l’état de siège au Sud-Kivu, c’est que le Président n’a pas de bonnes personnes à qui faire confiance. Mieux vaut un état de siège qu’une barbarie où chacun fait la loi. Le sol, le sous-sol, et même nos propres maisons ne nous appartiennent plus. Trop c’est trop. Nous ne sommes pas un autre pays, quand même », a-t-elle énergiquement lancé.
Tout compte fait, les mesures fortes du chef de l’Etat, allant dans le sens d’un régime spécial au Sud-Kivu comme déjà dans l’Ituri et le Nord-Kivu, pourraient accélérer le processus de pacification de l’Est dont Félix Tshisekedi a fait son cheval de bataille, quel qu’en soit le prix. Quoi de plus normal que le Chef de l’Etat ait la latitude de nommer à sa guise ses hommes de main sur fond de l’Etat de siège!
Badinews