Traversant le fleuve Congo par bac et bravant la peur, le Directeur général de l’ONAPAC, Mme Mimy Monga Numbi a visité la concession de l’Office national des produits agricoles du Congo située à Lula sur la route Ubundu, dans la commune de Lubunga, à 7 km de Kisangani. Un accueil délirant lui a été réservé, en compagnie de la ministre provinciale en charge de l’agriculture et du Directeur provinciale de l’ONAPAC/Tshopo.
Après avoir écouté et encouragés les agents de l’ONAPAC dans cette contrée, la brave dame les a appelés à plus de conscience professionnelle avant d’aller visiter la pépinière et le champ de cacao, insistant sur la nécessité de relancer les activités dans ce secteur.
« J’ai trouvé les ouvriers très motivés, dévoués à la tâche, malgré les difficultés financières que connait notre Office. Lula, c’est 2.300 hectares. Avec la chute de production de cacao en Côte d’Ivoire, l’Etat congolais devra récupérer ce domaine et le mettre en valeur à travers l’ONAPAC. La province va décoller ; le pays en sera impacté économiquement », a-t-elle martelé.
Outre le champ de cacao, le DG de l’ONAPAC, Mme Mimy Monga a également visité celui de café.
« Nous avons à Lula près de 10 hectares de café robusta, mis en valeur en dépit de nos maigres moyens. Avec la chute de production de ce café, nous devons fournir plus d’efforts et mettre en place plusieurs pépinières pour mettre à la disposition de la RDC un volume devant faire face à la demande mondiale », a-t-elle déclaré, appelant le gouvernement à venir à la rescousse de l’ONAPAC en vue de la mise en valeur dudit domaine stratégique.
Enfin, l’Office national des produits agricoles du Congo possède 180 hectares d’hévéa à Lula. Mimy Monga en a personnellement saigné quelques-uns pour la production de latex, revenant une fois de plus sur la nécessité par le gouvernement de s’y investir sans tarder, pour le bien des Congolais.
En effet, l’ONAPAC souffre d’un manque criant des moyens de sa politique pour être en mesure de maîtriser les différents stocks produits sur les 7 territoires que compte la province de la Tshopo, ainsi qu’encadrer et accompagner les parties prenantes, … ceci n’est pas possible avec les effectifs actuels de ses techniciens. A cela, il sied d’épingler la rémunération des agents de l’ONAPAC qui ne suit pas. Le SOS est donc lancé en direction du ministre des Finances qui a déjà le dossier d’intervention économique en faveur de cet office dans son cabinet de travail.
A noter que pendant ce périple boyomais, la patronne de l’ONAPAC a visité l’Entreprise Volacano, le centre de stockage de Coopérative des agriculteurs et producteurs de cacao de la Tshopo, ainsi que la société SCAK Sarl, tous évoluant dans l’agrobusiness spécialement la production, l’achat et l’exportation du cacao. Après quelques observations, le DG de l’ONAPAC leur a donné des orientations claires, chacun en ce qui le concerne, en vue d’une franche collaboration. Elle leur a enfin promis l’accompagnement de l’ONAPAC pour des lendemains meilleurs.
Badinews