La représentante du Secrétaire général de la Monusco, Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo, est arrivée à Kananga, chef-lieu du Kasaï central, ce mercredi 24 Mars 2021. Une ville où l’insécurité a dépassé les limites du tolérable.
Bintou Keita, venue pour les échanges avec les autorités provinciales, a annoncé le départ de la Monusco de la région du Kasaï central d’ici 20 juin 2021. Toutefois, elle a promis la poursuite des activités de la Mission onusienne dans cette partie du territoire national.
Cette nouvelle n’a pas plu aux forces vives du Kasaï central, initialement opposées aux propos du porte-parole du gouvernement provincial. Tharcisse Museke avait minimisé l’insécurité devenue monnaie courante sur toute l’étendue de la province, alors qu’il n’y a pas une seule nuit qui passe sans que les populations des 5 communes de Kananga, pour ne citer que celles-là, ne soient visitées de nuit par des hommes en armes.
Eprises de paix, ces forces vives se sont dirigées à la MONUSCO, où elles ont lu leur mémo demandant au chef de l’Etat de doter les institutions de maintien de sécurité des matériels leur permettant d’assurer la sécurité et de permuter le conseil provincial de sécurité.
De même, les forces vives du Kasaï central demandent à la MONUSCO de maintenir sa représentation dans la région ; et à la population de collaborer avec les autorités pour dénoncer tous les cas suspects dans leurs environnements.
Badinews