Le Directeur général de l’Office national des produits agricoles du Congo, Mme Mimy Monga est arrivée le dimanche 17 novembre 2024 à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Elle a été accueillie à sa descente d’avion par le Directeur provincial de l’ONAPAC et la ministre en charge de l’Agriculture de la même province. À l’en croire, l’objectif principal de cette mission était l’inauguration d’un laboratoire moderne de certification des produits agricoles pérennes ainsi que la mise en activité de la décortiqueuse de l’ONAPAC.
« La Tshopo c’est aussi les produits agricoles pérennes dont le café, le cacao et le caoutchouc. Grâce à ce laboratoire moderne, nous allons lancer l’exportation desdits produits à partir de Kisangani. Et toute les provinces de la Grande Orientale ainsi qu’une partie du Grand Équateur vont trouver leur compte sur le plan économique », a-t-elle promis.
Parlant de la qualité du café et du cacao certifiés par l’ONAPAC, Mme le DG a mis la puce à l’oreille des participants à cette cérémonie : « le café et le cacao mal traités peuvent tuer. Un café qui a une humidité au-delà de 12% peut causer la cécité, voire le cancer, et tuer. Un cacao au-delà de 8%, également. Voilà qui justifie l’importance de cet outil de l’ONAPAC avant toute consommation et toute exportation», a-t-elle martelé.
A noter qu’au moment de la coupure du ruban symbolique marquant la mise en service de la décortiqueuse du café, Mme Mimy Monga a rappelé que l’implantation de ce laboratoire exige une main-d’œuvre qualifiée. Ce qui justifie la nomination d’un staff piloté par les professionnels, avec à la tête de l’ONAPAC Tshopo, l’ingénieur Blaise Lutala.
Composé de deux braves dames, le Comité de gestion de l’ONAPAC rencontre des défis énormes dus à la non prise en charge des rémunérations des agents par le budget annexe. Et pour pouvoir commencer une relance du secteur, il faut au moins une brigade agricole par territoire composée de 8 agronomes. Pour la province de la Tshopo l’Office ne compte que 4 agronomes sur les 7 territoires!
D’où l’ONAPAC a besoin de moyens financiers conséquents pour relever ce défi au grand bénéfice de la République.
Pour mémoire, la province de la Tshopo s’étale sur 190.000 km² et compte plus de 2 millions d’habitants. Sa forêt luxuriante occupe plus de 80% d’espace. La Tshopo regorge donc d’énormes potentialités pour la culture des produits agricoles pérennes en République démocratique du Congo.
✍🏽 Badinews