Ceci vaut sans nul doute la sortie du tunnel. S’il faut s’accorder que le Congo n’est pas un pays maudit, contrairement à certains oiseaux de mauvais augure, il faudra cependant s’accorder aussi que ce pays n’a pas encore connu son âge d’or, en dépit de ses innombrables ressources. Chapeau baissé, si ce n’est pas suite à l’ignorance des masses, c’est alors à l’insouciance de l’élite congolaise qui semble avoir prévariqué après moult efforts et déceptions.
Pourtant, ce ne sont pas les hommes et les femmes ressources au vrai sens du terme qui manquent en République démocratique du Congo. Qu’il s’agisse de sa vieillesse expérimentée ou de sa jeunesse révoltée, dont le dynamisme est applaudi de deux mains de par le monde, le Congo a beaucoup de têtes, mais probablement peu de cœurs à revendre. C’est alors, pour attaquer le taureau par les cornes que le gouvernement, par le biais de son ministère en charge de l’Enseignement supérieur et universitaire, a fait état de ses impératifs salutaires dont Ecoforleaders, sans prétention d’en avoir le monopole, s’est démarqué comme une étoile qui scintille dans le firmament de la formation congolaise.
Le Congo où il fait beau vivre est là, nul n’est besoin d’en chercher un autre ailleurs. Mais sa lourde coupole lui imposée dans une logique d’emprunt s’active sans le buriner, hélas, mais dénature malheureusement sans répit son visage de proue. Il faut donc un début de commencement, ou du moins un recommencement qui va au-delà du traditionnel construit. En effet la sauce, bonne ou mauvaise, soit-elle, n’est guère puisée ailleurs, en dehors de sa marmite.
Le ministre Muhindo Nzangi a su s’en apercevoir de bonne heure, jusqu’à tendre la main à l’Ecole supérieure de formation des leaders de l’unité dont le témoignage, vieux de six ans à peine, s’est répandu comme une trainée de poudre à la lumière d’une lampe, qu’on ne peut cacher sous un boisseau. D’où la signature d’un partenariat légendaire, le 22 novembre 2022.
Cette grande première est coulée en deux pages dites ‘’Convention de partenariat entre le Ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire et l’Etablissement dénommé Ecole supérieure de formation des leaders de l’Unité ’’. Née du Mouvement de Focolari, Ecoforleaders est de prime abord couverte par l’arrêté ministériel depuis 2018. Toutefois, en signant ladite convention, le gouvernement congolais a reposé son argumentaire sur les valeurs intrinsèques prônées par la Haute école, ainsi que sur le devoir de l’Etat de promouvoir et d’assurer, par l’enseignement, le respect des droits de l’homme, des libertés fondamentales et des devoirs du citoyen, énoncés dans la constitution du pays.
En outre, l’Etat congolais a attesté qu’Ecoforleaders forme des leaders de l’unité engagés dans la lutte contre les antivaleurs, notamment le tribalisme et la corruption. C’est du reste, partant de cela que les institutions de la République collaborent avec les associations, comme le Mouvement de Focolari, qui contribuent au développement social et intégral de la population, les associant même à la conception et à la réalisation de sa politique de développement au niveau local, provincial et national.
Voilà qui a poussé le ministre Muhindo Nzangi Butondo à permettre à Ecoforleaders d’assurer les formations sur le leadership de communion dans toutes les institutions de l’ESU. Cela se fera, renchérit-il, en accord avec leurs gestionnaires et en harmonie avec les enseignements qui y sont régulièrement organisés. Le style conférences et formations certifiantes sera de mise.
A noter que le 18 mai 2021, le ministre de l’ESU Muhindo Nzangi avait reçu le conseil pédagogique d’Ecoforleaders. On avait remarqué la présence du DG d’Ecoforleaders Félicien Mpuku, les profs Muabila, Kambayi, l’abbé Santedi, l’abbé Katawa, le Père Martinien, Ghyslaine Kahambu,… . Des échanges très enrichissants avaient eu lieu à cette occasion.
La balle est donc lancée. A la haute école de formation des leaders de l’unité de la saisir au bond et de courir de toutes ses jambes pour relever le défi, difficile certes, mais noble, comme s’il en était d’un apostolat à terminer maintenant et tout de suite.
Badinews