Plusieurs producteurs du secteur agricole ont répondu présents, ce mercredi 18 septembre 2024, à l’invitation leur lancée par l’Office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC). Venus de diverses provinces de la République démocratique du Congo, ces désormais »points focaux de l’ONAPAC», ont été notifiés en vue d’un partenariat gagnant-gagnant dans la production, la certification et l’exportation des produits pérennes, en cette période où tous les regards jadis tournés vers la Côte d’Ivoire sont désormais rivés vers RDC.
Autrefois l’ONAPAC (ex OZACAF) était une poule aux oeufs d’or, considéré au même titre que la GECANINES. Il contribuait énormément au PIB de la RDC. A ce jour, les produits pérennes reviennent en force, particulièrement le cacao, dont la valeur équivaut à celle du cuivre. La vision du Chef de l’État Félix Tshisekedi de faire des millionnaires congolais est donc en marche, avec la revanche du sol sur le sous-sol. Question qu’on s’y mette!
Au nom des producteurs présents à cette rencontre, dans la salle de réunions de l’ONAPAC en pleine réhabilitation après des décennies, le Révérend Henri Mbuya a salué l’initiative et encouragé ses pairs :
»Nous sommes là pour un partenariat avec l’ONAPAC dans le domaine de l’agriculture des produits pérennes dont essentiellement le café, le cacao, la cayenne,… Ces échanges très riches augurent une nouvelle ère. On pensait hier qu’il fallait cultiver le maïs et le haricot, croyant que le café et le cacao étaient l’apanage de la Côte d’Ivoire et d’autres pays. C’est donc avec un grand retard que nous nous réveillons, nous rendant compte que nous avons une richesse que nous avons laissée longtemps dormir. Une tonne de cacao avoisine 8 mille dollars. Comment laisser pareil secteur pour aller ailleurs ? Coup de chapeau à Mme l’ADG Mimy Monga qui a insufflé la politique de sensibilisation pour propulser le secteur. Ces échanges nous ont beaucoup enrichis et nous ont permis de nous livrer à cœur ouvert dans cette culture et faire parler du Congo comme grand producteur «, a-t-il souligné, exhortant à comprendre que l’ONAPAC vient de créer des points focaux en vue de l’encadrement de différentes coopératives et associations d’agriculteurs. »L’accompagnement de l’ONAPAC est là. Mettons-nous au travail. Plus d’hésitation, plus de temps à perdre «, a-t-il Monsieur Mbuya.
Les producteurs, après échanges, ont compris que cultiver les produits pérennes, c’est vaincre la pauvreté… Et, contrairement à certaines voix, la RD Congo, par le biais du ministère de l’Agriculture est résolument engagée dans la lutte contre la déforestation. Sachant que là où on fait l’agriculture, on ne fait pas la déforestation. Et dans cette démarche de production, traçabilité et certification, l’ONAPAC veille au grain en mettant en amont l’encadrement des agriculteurs avec ses techniciens et agronomes ; et en aval, réunit des informations sur le rendement, les parcelles et tous les protagonistes avec qui traiter,…
»L’agriculture est économique. Contrairement aux mines, elle ne tue ni l’environnement ni l’avenir du monde», a-t-on clamé. D’ores et déjà, à ceux qui ont des concessions d’augmenter la productivité, avec des panneaux et enseignes, en toute sécurité. A en croire Madame le directeur général de l’ONAPAC, en compagnie de son adjointe, les informations supplémentaires et documentation y relative seront données lors d’une séance de renforcement des capacités dont la date sera communiquée.
Badinews