A l’occasion de la fête du 30 juin en République démocratique du Congo, Dr Zigabe Bigirinama Henri, MD, Expert, a fait cette réflexion en rapport avec l’indépendance économique de la RDC avec comme thème : « celui qui n’avance pas recule dans le trou ».
La République démocratique du Congo (RDC) devrait saisir sa chance d’être parmi les pays qui doivent émerger pendant la quatrième Révolution industrielle, grâce à son sous-sol riche en minerais du grand deal du moment dont le cobalt au Lualaba et à Bunyakiri au Sud-Kivu ; le coltan, la cassitérite, le nobium et autres terres rares. La majorité de ces minerais se trouve dans le grand Kivu ; ce qui attire la convoitise de partout. Si la RDC ne sait pas négocier le partenariat par rapport à ces minerais, elle sera perdante, bien sûr !
Si seule la Chine a plus de 50% de terres rares qu’on utilise dans les nouvelles technologies de l’information au monde, la RDC et le Burundi contribuent mondialement à ce deal. Si les pays comme l’Iran, le Venezuela, l’Arabie Saoudite et consorts ont vu leur émergence avec la deuxième révolution industrielle grâce au pétrole, il est temps pour la RDC de saisir son opportunité, moyennant certains préalables liés à l’organisation interne et la prise de décisions politiques.
Nous devrions arracher à l’Allemagne ce monopole de transformer le coltan en lingot et que toutes les entreprises qui sont dans les nouvelles technologies viennent acheter chez nous ce produit déjà en lingot qu’en brut. Cela pourrait apporter des milliards de dollars sur la chaîne de valeur.
Si la RDC vient de céder au Rwanda la transformation de l’or de l’Est de la RDC d’être fait en lingot au nom de la paix et la solidarité régionale, pour le coltan, nous devons arracher aux autres pays qui transforment notre coltan en lingots le monopole pour profiter de notre sous-sol .
La RDC est une puissance qui s’ignorerait par manque d’une bonne gestion et organisation. Aujourd’hui, les entreprises américaines tourneraient leur espoir à la RDC et le Burundi si jamais la Chine mettait les États-Unis sous ambargo quant aux terres rares qui sont très importantes dans les nouvelles technologies et la numérisation. Et nous devrions émerger comme l’Arabie Saoudite avec son pétrole si nos dirigeants sont plus responsables que d’être des chefs !
Le cœur de l’humanité a son peace maker en RDC et nous devrions prendre conscience de cela. Les congolais ne méritent pas des dettes pour organiser leur économie, mais des mécanismes et des actions à mettre sur place pour que la bête puisse reprendre du poil. Ce géant de l’Afrique centrale mérite un grand peuple qui travaille dans un plan de production avec une bonne organisation. Il est temps que le curricula de l’enseignement de la RDC change vers la professionnalisation.
L’exode rural que nous vivons actuellement n’est pas la solution. Il faut penser à une bonne politique qui favorise la production en martelant sur la construction de routes et une bonne politique énergétique. Je crois au changement et je suis prêt à être écouté pour changer les choses dans ce merveilleux pays. La vraie indépendance congolaise devrait être économique, car elle permet l’autonomisation de la RDC par la production de tout. Aujourd’hui la COVID19 impose un rythme de travail différent comme le télétravail qui impose d l’électricité en permanence. Le Sénat et l’Assemblée nationale doivent tenir leurs séances en visioconférences, oui, mais avec le délestage certains députés et sénateurs seront absents des activités, véritable ironie du sort!
Si la pandémie persiste, comment serait le destin des écoles et universités ? Il faut les études en ligne qui demandent la fibre optique partout et le courant permanent. Il faut agir, car l’action porte en elle-même le pouvoir, la grâce et le miracle!
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