L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo devenue sénateur sera enfin devant le juge. Après moult tergiversations, le bureau de la Chambre haute du parlement a autorisé, ce lundi 5 juillet 2021, des poursuites à son encontre, transmettant son dossier au Procureur général près la Cour constitutionnelle.
Cette prise de position intervient, lettre du Président du Sénat Bahati Lukwebo à l’appui, après une réunion du bureau de cette chambre à laquelle Matata Ponyo Mapon a pris part ce même lundi. C’est donc une « décision portant autorisation des poursuites et levée des immunités », a-t-il écrit, après que le Procureur Général de la République, Jean-Paul Mukolo Nkolesha ait adressé, le 24 juin dernier au Président du Sénat, un réquisitoire à cette fin.
Mais on ne chante pas la victoire avant la guerre qui s’annonce rude. Le Procureur Général de la République avait déjà saisi, à plusieurs reprises mais sans succès, le Sénat en vue d’obtenir la levée des immunités du sénateur Matata Ponyo Mapon, pointé du doigt dans les enquêtes menées par l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur la débâcle du projet Bukangalonzo. Cette fois-ci est-elle la bonne ?
En même temps, l’opinion partagée sur la question s’interroge déjà prête à tout : est-ce la justice a trouvé la tête tant cherchée ? Le sort de Matata est-il scellé ? Alors qu’il avait dit revenir au pays pour affronter la justice, le sénateur pointé du doigt prendra-t-il le chemin de l’exile sur la pointe de pied, à l’instar de John Numbi et autre Kalev Mutond, avant la date de sa comparution ? C’est donc une affaire à suivre sachant que quel qu’en soit le verdict, l’homme à la cravate rouge aura une grosse tâche d’huile à tout compromettre sur sa chemise blanche.
Badinews