Les violons ne s’accordent toujours pas entre les confessions religieuses réunies ce vendredi en fin de délai supplémentaire fatidique en vue de la désignation du successeur de Corneille Nangaa aux destinées de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Si les deux camps des chefs religieux se tirent à boulets rouges, les uns accusant les autres d’être vassaux fidèles au mot d’ordre de l’Union sacrée ou de Lamuka, c’est selon ; menaces, corruption, haine tribale et complexe de supériorité évoqués ; il n’est pas exclu que soit signé un procès-verbal de non-conciliation entre ceux qui sont censés réconcilier les hommes avec Dieu, pourtant incapables de le concilier avec son semblable.
Si les apôtres de Jésus ont reçu le Saint-Esprit ensemble, dans un même lieu, les 8 confessions religieuses officiellement reconnues en RDC viennent ici confirmer que l’œcuménisme aura prouvé ses limites. On peut être dans un même lieu sans être ensemble.
Que sera donc fait le lendemain à l’Assemblée nationale ? Faudra-t-il toujours garder la loi instituant la CENI ou carrément prendre le taureau par les cornes, revisiter ce qui convient de l’être et remettre le pouvoir électoral au ministère en charge de l’Intérieur ? Entretemps, ça sent déjà le roussi car 2023, c’est bientôt !
L’on retiendra néanmoins que la responsabilité des échecs électoraux tant clamés en 2006, 2011, 2018 et prochainement encore, si l’on n’y prend garde, c’est sur le dos des confessions religieuses, avec catholiques (Malu -Malu) et protestants (Ngoy Mulunda et Nangaa) comme fer de lance. Vive les contestations éternelles ! Vive le glissement traditionnel !
Le feu sera ainsi mis à la nation car ils servent chacun son maître, pourvu qu’en dernière minute, l’on revienne à la raison, sur des fonds triomphalistes, hélas! Les Kimbanguistes porteurs de Denis Kadima, choix entériné par 6 sur 8, soit 75%, croient dur comme fer que l’année est la leur, scellée à double tour.
Tant qu’il y aura une crise, il y aura toujours une issue. N’en déplaise à certains car »à malin, malin et demi», aiment dire les subtiles.
Badinews