Annie Chebeya, veuve du feu Floribert Chebeya ; Joseph Godé Kayembe, président de la Ligue de la Zone Afrique de Défense de Droits des Enfants et Élèves (LIZADEEL), et Paul Nsapu, vice-président de la Fédération Internationale de Droits de l’homme ((FIDH) et président de la Ligue des électeurs ont échangé, ce samedi 3 juillet 2021, avec le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Ils ont apprécié le sens de l’écoute du Chef du Gouvernement de l’Union Sacrée de la Nation face au dossier judiciaire en rapport avec l’assassinat de Floribert Chebeya et la disparition de son chauffeur Bazana, il y a 11 ans.
« C’est pour la première fois que nous avons demandé l’audience. Et nous l’avons obtenue pour que madame (Chebeya) puisse lui présenter (au Premier ministre) la situation sociale qu’elle traverse avec les enfants orphelins abandonnés et aussi la situation de l’évolution du dossier judiciaire de son mari, qui est apparemment bloqué. Il faut que ce dossier se débloque pour que l’État congolais indemnise les enfants et les familles afin de leur permettre de vivre. Nous avons trouvé que du côté du Premier Ministre, il y avait un sentiment d’accompagnement, un sentiment d’une personne réceptive qui doit prendre des dispositions utiles en tant qu’autorité », a déclaré à la presse M. Kayembe de la LIZADEEL à l’issue de l’audience.
Pour sa part, la veuve Chebeya a imploré la justice de faire son travail par la réouverture des procès pour les deux familles, Chebeya et Bazana, au niveau des instances judiciaires.
« J’ai trouvé le Premier Ministre serein. Je lui ai présenté ma situation et le vœu de nos deux familles Bazana Fidèle et Chebeya Floribert, pour la réouverture du procès. Il y a des assassins qui ont fait des révélations mais, jusque-là, on voit que tout est bloqué au lieu que le procès reprenne. On nous prend encore beaucoup de temps alors que nous continuons à souffrir. Nous sommes toujours endeuillés parce que jusqu’aujourd’hui nous ne savons pas ce qui s’est passé réellement. Malgré les témoignages des gens, nous voulons connaitre exactement ce qui s’est passé. Que les véritables assassins soient arrêtés, jugés, selon la loi et la justice. Que la justice fasse vraiment son travail », a insisté Annie Chebeya .
Pour rappel, Floribert Chebeya , alors responsable de l’ONG de défense des droits de l’Homme la voix des sans voix (VSV), avait été assassiné le 2 juin 2010 à Kinshasa dans des conditions horribles. Son chauffeur Fidèle Bazana est depuis lors porté disparu.
Badinews