La journée du mardi 8 mars 2022 a été très riche en échanges au Congrès national des jeunes protestants, qui se poursuit au Lycée Shaumba, à Kinshasa. Plusieurs conférences et panels ont été au menu.
D’abord, les pasteurs Kamana, Epuma et Martin Mambula ont insisté sur l’évangélisation holistique, invitant les jeunes à privilégier la présence, la proclamation et la persuasion, avec en appui le Saint-Esprit et les bonnes œuvres pour faire le nécessaire afin que la Parole soit annoncé, faire ‘’tout’’ comme Paul dans 1 Corinthiens 9 : 23, excepté le péché.
En deuxième lieu, l’administrateur en charge de la communication pour le développement au Bureau du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF), le pasteur Sylvain Kazadi a traité de la coopération entre la RDC et sa structure. Selon lui, la paix est un nouveau nom du développement ; l’unité en est la fondation. Le partenariat réussit dans un environnement favorable, sur fond de crédibilité. Et cela attire des financements.
Ce qu’a appuyé Mgr Mpere, Aumônier national de l’ECC avec sa prière en faveur des jeunes, et les applaudissements du Révérend Zabusu, Directeur de cabinet de Mgr Marini Bodo.
Les relations civilo-militaires et la problématique de la cohésion et de la paix en RDC ont mis autour d’un panel d’une part les colonels Maboko Charles et Muhima Thomas, respectivement chef du Département Relations covilo-militaires et Adjoint chef de Département de l’éducation civique et patriotique ; et d’autre part le ministre de la Jeunesse, initiation à a nouvelle citoyenneté et cohésion nationale Yves Bunkulu, représenté par son conseiller Hervé Tansia. Pour eux, les jeunes doivent aimer et s’engager pour défendre leur pays, comme le font les Ukrainiens, pour le bien de tous. D’où la sensibilisation à s’enrôler dans l’armée et à poser des actes patriotiques, chasser l’esprit de tribalisme et cultiver l’unité.
Le professeur Jacques Ndjoli, député national, parlant quant à lui des enjeux et défis à relever pour l’unité du pays avant, pendant et après les élections, a démontré ici que les conflits préélectoraux naissent du fait de l’exclusion ; les conflits électoraux du tribalisme et de la non organisation de scrutin dans certains coins du pays ; et les postélectoraux des contentieux. Pour lui, si le cycle de 2006 était celui d’apprentissage, celui de 2011 d’appropriation et de 2018 d’alternance, il faut que le 4ème cycle électoral soit celui de consolidation de la démocratie, saluant ainsi l’implication de la commission Justice et paix de l’Eglise, tout en en appelant à ce que les contraintes soulevées par la CENI soient bien prises en compte.
Tard dans la soirée, le président du Conseil national de la jeunesse (CNJ) William Mukambila et le Président de la Fédération nationale des jeunes protestants, Me Willy Masaka, ont échangé à bâtons rompus, dans une dialectique expo-interrogative avec d’infatigables participants sur la collaboration entre ces structures en vue de de la cohésion et la paix en RD Congo.
Les travaux se poursuivent ce mercredi 9 mars 2022.
Pour mémoire, ces assises qui réunissent les responsables des jeunes protestants venus de toutes les provinces de la RDC vont se clôturer le samedi 12 mars prochain, avec un culte d’action grâce où le Président de la République est annoncé.
Badinews