Qu’est-ce qui se passe réellement à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo ? Une situation simplement confuse en ce jour de Pentecôte, un mot qui en rappelle des évènements douloureux. En effet, les Martyrs de la Pentecôte, soit 4 hommes politiques congolais ont été exécutés par pendaison après leur avoir crevé les yeux le 1er juin 1966 sous le régime de Mobutu. C’est là que se trouve érigé le stadium des martyrs à Kinshasa, lieu retenu par le pasteur Moïse Mbiye pour un méga concert ce jour de Pentecôte 2024.
Selon l’ambassadeur japonais, “vers 4h30 le 19 mai, la résidence du Vice-premier ministre et ministre de l’Economie Vital Kamerhe a été attaquée par des personnes armées (en «uniforme» de l’armée nationale) et des coups de feu ont été échangés ; des véhicules blindés ont été déployés de l’hôtel Pullman au palais présidentiel, autour du boulevard Tshatshi, etc., et l’opération s’est poursuivie jusqu’à 6h00. Des coups de feu auraient été entendus», écrit Hideyoshi Ogawa, qui ajoute : »Il est conseillé aux citoyens japonais de ne pas quitter leur domicile jusqu’à ce que leur sécurité soit confirmée. Les militaires ont été déployés devant l’hôtel Pullman et l’hôtel Fleuve du Congo, où deux policiers et un assaillant ont été tués, le corps de ce dernier ayant été transporté par le gang qui l’avait attaqué.Le vice-premier ministre et ministre de l’Economie lui-même est hors de danger ”.
Plusieurs analystes se posent des questions sans réponses. Comment ont-ils accédé à cette zone réputée »Zone à haute sécurité »? Pourquoi Vital Kamerhe, le pressenti président de l’Assemblée nationale ? Tshisekedi n’est-il pas visé, lui aussi ? N’est-ce pas une tentative de coup d’État ? Les institutions républicaines pourraient-elles être épargnées surtout qu’à l’Union sacrée, une guerre de Palais est ouverte autour du partage du gâteau ? Les opposants et autres marginalisés auraient-ils réussi à s’infiltrer par des fissures béantes des dissensions au sein de la majorité présidentielle ? Et vu certaines images, les prélats catholiques y sont-ils pour quelque chose ?
Pour l’instant, la situation est redevenue calme. Pourvu que ça dure. La RDC est en proie à des mécontentements internes et externes, surtout après la tenue des élections du 20 décembre dernier. Le Rwanda, le M23, l’AFC, et des centaines d’autres groupes armés, certains arborant le drapeau zaïrois ont visiblement décidé de mettre le feu à la case. On cite nommément à leur tête M. Christian Malanga, Président d’un parti politique bien enregistré en RDC, qui avait annoncé le grand retour de la République du Zaïre ( un nouveau Zaïre) depuis 2017, … voilà qui avait pris d’assaut le palais de la nation avec des étrangers parlant anglais et lingala, avant d’être neutralisé. La vigilance doit être de mise aux frontières. Quelques assaillants voulant traverser vers Brazzaville ont été appréhendés. Et pour éviter les scènes Hollywoodiennes cauchemardesques dans les jours à venir, le Président Tshisekedi doit vite se lever et prendre ses responsabilités en ce moment où ça sent déjà le roussi.
Badinews