Une plénière de tous les enjeux est convoquée, ce lundi 2 août 2021, à la l’Assemblée nationale, à partir de 10 heures, selon un message du député national Lembi Libula, Rapporteur de la chambre. Parmi les points à l’ordre du jour, l’adoption de quelque quatre procès-verbaux dont ceux des confessions religieuses, relatifs à la désignation de leurs délégués à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Pour mémoire, six confessions religieuses ( l’Eglise de réveil, l’église Kimbanguiste, l’Armée du salut, l’église Orthodoxe, les Eglises indépendantes ainsi que la Communauté islamique du Congo -COMICO- des musulmans), soit 75% des huit qui composent la plateforme, ont opté pour la désignation du candidat Dénis Kadima, porté par l’Eglise Kimbanguiste. Un choix motivé par son curriculum vitae alléchant selon elles ; la corruption selon leurs détracteurs. Leur PV a été déposé, vendredi, au speaker de l’Assemblée nationale.
Parallèlement, les deux autres confessions religieuses (la Conférence épiscopale nationale du Congo, CENCO, des catholiques ; et l’Eglise du Christ au Congo, ECC, des protestants), avaient carrément préféré la signature d’un autre PV de non conciliation, sans vouloir vider les prescrits de la charte les régissant.
Cette charte, en son article 17, dispose qu’ »à défaut de consensus, ils (les chefs des confessions religieuses) font recours à un vote transparent conformément aux valeurs affirmées à l’article huit ». Exercice auquel les huit ne se sont pas soumises, hélas ! Et l’avenir de la plateforme «Confessions religieuses» est visiblement compromis.
Créée par cinq, il y a 30 ans, en juillet 1991 lors de la conférence nationale souveraine ; enrichie de deux (Réveil et Indépendants) à la faveur des négociations de Sun City en 2002, il y a bientôt 20 ans, la plateforme Confessions religieuses est visiblement en train d’atteindre son déclin.
Reste à savoir comment se déroulera cette plénière du lundi, dans ce contexte tendu, avec des pressions de tous genres en rapport avec les élections de 2023. Très proches de l’ECC et de la CENCO par rapport à cette question, le FCC de Joseph Kabila, Lamuka d’Adolphe Muzito et Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi n’ont toujours pas envoyé les listes de leurs délégués à la CENI.
Badinews