‘‘J’ai fait une fausse affaire en souscrivant au mode courant prépayé de la Société nationale d’électricité (SNEL)». C’est en ces termes que s’est écrié une veuve, propriétaire d’un immeuble dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. Celle-ci déclare avoir perdu 8 de ses locataires sur les 12, à cause de la mauvaise fourniture en énergie électrique.
Ce cas n’est pas isolé, après une enquête menée dans le district de la Lukunga, dans la capitale de la RDC. L’avènement du courant prépayé n’a pas amélioré la situation, peut-on retenir. Ce Projet qui n’en finit toujours pas ( plusieurs coins et communes ne sont toujours pas connectés), au-delà des accords de partenariat signés, financements à la clé, avait pourtant suscité beaucoup d’espoir chez les consommateurs. La SNEL avait même déconnecté les abonnés du réseau traditionnel, leur promettant une fourniture assurée 24 heures sur 24. Une chimère ! À ce jour, ceux qui avaient dit non au prépayé semblent avoir été éclairés face à cette aventure qui, visiblement, avait pourtant des mérites.
À ce jour, les délestages ne se comptent plus malgré les crédits disponibles sur le compteur. Des coupures intempestives se multiplient au quotidien, voire des journées entières, donnant ainsi à ladite société le qualificatif mérité de »femme de nuit». Et quand fourniture, il y en a, tard dans la soirée, l’on déplore une faible intensité avec des chutes de tension récurrentes.
Mais il y a pire. A en croire un technicien averti, la situation ira de mal en pis avec les décrues des eaux due à la saison sèche.
La SNEL, malgré ces plaintes, s’obstine et dit non au retour sur le réseau traditionnel pour ceux qui le sollicitent. Il s’est avéré dans plusieurs quartiers que l’ancien réseau est préférable au nouveau : il offre assez bien les services.
Entre-temps, les ménages et autres usagers du courant électrique ne savent plus à quel saint se vouer et n’ont plus que leurs yeux pour pleurer et leurs pieds pour assurer la descente en enfer.
Badinews