Dans un communiqué daté de ce mardi 1er juin 2021, l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO en appelle à la justice en faveur des pygmées dont le conflit avec les bantous a causé, cette année, 81 décès avec 2100 cases, 7 écoles, 4 églises et 3 centres de santé incendiés dans le territoire de Monkoto, province de la Tshuapa en république démocratique du Congo, et exige que justice soit faite.
L’Association Africaine des Droits de l’Homme, ASADHO, par la bouche de Maître Jean-Claude Katende, déplore l’inaction des autorités politico-administratives et judiciaires en rapport avec les allégations de massacre des pygmées, survenu dans le territoire de Monkoto, province de la Tshuapa, en République démocratique du Congo.
Pour ASADHO qui s’appuie sur les témoignages des victimes, responsables de certaines églises et organisations de la société civile, 81 pygmées femmes, hommes et enfants ont été tués par les bantous du village Lingombe, conduits par M. Tandu. A la base du conflit, ce dernier avait confié à M. Padio, pygmée du village Manga, son café évalué à 1000 FC soit l’équivalent de 0.5 $us pour la vente. A la date convenue, Padio remettra 600 FC à Tandu, en promettant de lui verser le reste plus tard. Ce qui ne viendra pas, malgré les va-et-vient du créancier qui un jour, prendra de force la casserole de la femme de son débiteur et l’amènera dans son village, exigeant curieusement la somme 2000 FC avant toute récupération.
Outre les 81 personnes tuées, M.Tandu avec les membres de son village ont incendié « 2100 cases, 7 écoles, 4 églises et trois centres de santé des villages Nsambwankoy, Bondongo, Bombelenge, Inkandja, Manga, Bokombo-Ifale et Ikolongo », selon ledit communiqué qui déplore le silence coupable de l’Administrateur dudit Territoire.
Voilà qui pousse l’ASADHO à recommander au Gouvernement de la RD Congo de mettre en place une commission qui doit enquêter sur ce massacre, faire arrêter les auteurs et les traduire devant les Cours et Tribunaux d’une part, et suspendre l’Administrateur du Territoire pour son laxisme dans le traitement des conflits opposant les pygmées aux bantous, d’autre part.
Quant à l’Assemblée nationale, l’ASADHO recommande d’interpeler les ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Droits de l’Homme en rapport avec ce massacre odieux.
Badinews